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L’ENDROIT DU THÉÂTRE


Un spectacle écrit et mis en scène par Jean-Marc Chotteau
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Du 25 mars au 04 avril 2003
au Centre Marius Staquet, Mouscron (B)

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Une création de la Compagnie Jean-Marc Chotteau et en co-production avec le Centre Culturel Mouscronnois
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Assistanat : Maud Piontek
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Régie générale : Sébastien Meerpoel


Après La Vie à un fil dans une usine, les Prises de becs dans un gallodrome, et L’Eloge de la paresse dans une bourloire, beaucoup de spectateurs se demandaient : "dans quel nouveau lieu inattendu Chotteau va-t-il nous amener pour sa prochaine pièce ?" Le metteur en scène a beaucoup cherché et a fini par trouver. "Le plus étrange des lieux où je puisse conduire mon public, celui qu’il croit connaître et qu’il ne voit jamais qu’à moitié, à l’aveuglette, et à l’abri des lumières, ce monde à part où il est contraint au silence mais où l’on parle beaucoup, c’est ... un théâtre ! Mais cette fois j’inviterai les spectateurs à voir le Théâtre comme il ne la jamais vu : à l’envers."



L’ENDROIT DU THÉÅTRE

Voilà trois ans que Chotteau invite les spectateurs à un autre regard, en modifiant à chaque fois leur rapport aux acteurs. Spectacle déambulatoire dans une usine, en rond dans un gallodrome, en piste bi-frontale dans une bourloire, autant d’occasions d’expérimenter, dans ces lieux qui commandent une écriture qui leur soit propre, d’autres façons de mettre le monde en scène.

Il était temps pour lui de revenir au théâtre, mais sans renoncer pour autant à rechercher les limites de la duperie théâtrale. Celle-ci repose sur une convention : ce que nous vous montrons est à l’endroit, c’est le monde, et c’est vrai. Tout au moins faites comme si. Le faux sur la scène se dit vrai, mais c’est parce que vous savez que c’est faux que la vérité qui s’y cache peut se révéler...

Chotteau prend cette fois le pari de faire du théâtre en dévoilant.. l’envers du décor. Bousculant ce qui dans les dorures des salles à l’italienne s’appelle conventions, contre-emplois ou situations assises, apartés ou chœur antique, machineries et machinations, il veut mettre le public en scène, et son monde dans la salle.

Voir autrement. Mieux : à l’envers, c’est le rôle que les rois confiaient à leurs bouffons. Chotteau veut renverser les rôles et fait de ses spectateurs les acteurs sans le savoir d’une comédie déambulatoire dans le plus beau des décors : le théâtre lui-même . Dans L’Endroit du théâtre, il devrait y avoir un pompier de service, une italienne, une servante, un rideau à l’allemande, des "cintriers" perchés sur leurs passerelles, un jeu d’orgues et son interrupteur, des interruptions, des découvertes de pantalons, le manteau d’Arlequin, une gloire, une doublure, un souffleur, un trou et un tunnel, une rue avec des fermes, un jardin côté cour, une cour côté jardin, un bleu sur un gril, une cheminée d’appel, un concierge bougon, des machinos au troisième dessous mais pas déprimés, aucun œillet, rien de vert, pas une ficelle, (pas même celles du métier), et puis beaucoup d’acteurs sans textes pour quelques spectateurs bien bavards.

Dans cet univers exotique où l’on parle d’autres langages avec des mots étranges sans cesse renouvelés, Chotteau veut se mettre pour une fois à jouer avec ses spectateurs, et les faire jouer avec lui ! Leur envers du théâtre est son endroit préféré, et il aime faire partager ce qu’il aime.