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HALF AND HALF


De Daniel Keene

Du 04 au 15 février 2003
Salon de Théâtre, Tourcoing (F)

Spectacle à l’abonnement


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Mise en scène : Laurent Hatat
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Co-production : Compagnie Anima Motrix et Hippodrome de Douai
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Traduction : Séverine Magois avec Alexandre Carrière et Daniel Delabesse
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Assistanat : Nicolas Ory
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Lumières : Philippe Lacombe
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Son : Alain Pierre
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Scénographie : Véronique Bertrand
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Maquillage : Nathalie Charbaut


Après y avoir monté Grand Cahier d’Agota Kristof, Laurent Hatat revient sur le plateau du Salon de Théâtre avec la création de la dernière pièce de Daniel Keene inédite en France “Une pièce qui participe à mon sens d’une entreprise amusée de ré-enchantement du monde”, nous dit le metteur en scène.



HALF AND HALF

Ça commence comme un conte réaliste : deux frères Luke et Ned, se revoient autour de la tombe de leur mère après dix années de séparation. La fugue de l’un, la jalousie et la rancune de l’autre, laissent présager que leurs retrouvailles vont basculer dans le règlement de compte familial... lorsque soudain l’aîné accomplit le geste morbide de ramener la terre et les ossements de la mère... au sein même de la cuisine !

Dans Half and half, la dernière pièce de Keene, le réalisme déborde aux limites du fantastique. Les deux frères font de leur cuisine un jardin extraordinaire, fertilisé de la dépouille de leur mère : "Ce qui me fait tenir, c’est la patiente régénération de la nature au milieu de tout" dira Luke. Ainsi, la pièce prend des allures de parabole non naturaliste digne d’un nouvel épisode de la Genèse, le poème devenant le langage planétaire : « la poésie est souvent le lieu de ma consolation et parfois le gage absolu de mon purgatoire », écrit l’auteur.



Daniel Keene

L’auteur australien de 44 ans, Daniel Keene, écrivain pour le théâtre, le cinéma, la radio, la TV, mais aussi traducteur, metteur en scène, cofondateur de la revue Masthead, dépeignait dans ses précédentes pièces (Low, Terminus, Silence complice...) les paumés en marge de nos sociétés, les loosers à la dérive, dans un théâtre à la fois réaliste et violent : « Je veux que mes personnages soient douloureusement réels, d’une réalité douloureuse parce qu’elle est justement trop réelle, trop intense, trop vivante, et qu’elle ne fait qu’accentuer le sens de notre mortalité, la conscience que nous avons de n’être pas éternels. Vivre, c’est accepter cette mort. »



Laurent Hatat

Laurent Hatat, fondateur de la Compagnie Anima Motrix en 1998, rêve lui aussi d’un retour au jardin d’Eden où le Mythe aurait la première place : "Daniel Keene nous promène sur les terres ambiguës de la fraternité, de la famille, et se joue de nos codes judéo-chrétiens avec un plaisir enfantin de la transgression. Une dose d’humour et de réalisme anglo-saxon, un soupçon de magie shakespearienne et un souffle.. biblique nous donnent les ingrédients pour œuvrer dans le bonheur !".