GRAND CAHIER

“Nous l’appelons grand-mère. Les gens l’appellent la sorcière. Elle nous appelle fils de chienne.”
Lucas, Le Grand Cahier

LE GRAND CAHIER

Les deux héros sont deux enfants, Lucas et Lukas, deux jumeaux, seuls en scène. Autour du berceau de ces jumeaux, une brochette de mauvaises fées, victimes ou bourreaux. Tous marqués par la guerre, ils font partie d’un album de famille que l’on va feuilleter comme on va assister à la parade des monstres. La grand-mère, odieuse, sans compassion, que la vie a rendue amère et méfiante. L’officier étranger, substitut paternel, modèle d’autorité, le mécène à la sexualité trouble, comme celle de la servante, substitut maternel, modèle de sensualité.

“Un roman d’initiation ? Pas vraiment. Ici, on peut douter que les épreuves soient sources d’amélioration. Elles tannent le cuir, elles insensibilisent, le monde reste un chaos illisible. Seul le quotidien immédiat peut s’inscrire sur les pages du grand cahier, une mince couche de glace au-dessus du maelstrom des passions humaines. Une pellicule si froide, si translucide qu’elle nous contraint de prendre à notre seule charge toute l’horreur de ce qu’elle recouvre….” Laurent Hatat

Agota Kristof

Agota Kristof, écrivain suisse d’origine hongroise, est l’auteur de plusieurs pièces et de quatre romans (Le Grand cahier, La Preuve, Le Troisième Mensonge, Hier) tous traduits dans une trentaine de pays.