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COMMA


Fable tragi-comique écrite et mise en scène par Jean-Marc Chotteau

Du 22 novembre au 23 décembre 2005
au Salon de Théâtre, Tourcoing (F)

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Une création de : La Virgule, Compagnie Jean-Marc Chotteau
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Mise en scène de : Jean-Marc Chotteau
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Avec : Jean-Marc Chotteau et Estelle Boukni
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Assistants à la mise en scène : David Lacomblez et Marie-Hélène Sarrazin
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Décor : Patrick Bougeia


Pour tenter d’arracher les patients du coma, il convient selon les médecins, de leur parler sans cesse. Mais quelle parole est salutaire ? À la recherche du "comma", cet espace entre deux notes, Jean-Marc Chotteau, dans une nouvelle création au Salon de Théâtre, écrit et interprète une fable tragi-comique où il sera question d’entendre battre le cœur du théâtre.



COMMA

L’envie était forte et semble t’il partagée de retrouvailles de Jean-Marc Chotteau et de son public, dans le chaleureux et intime écrin du Salon de théâtre. Avec Comma, l’acteur-auteur y met en scène un spectacle tout en nuances, qui oscille sans cesse, dans l’émotion ou le rire, entre la fable et la plus personnelle des confidences.
Dans l’univers très concret d’une chambre d’hôpital, un comédien vient rendre visite à un parent -très proche !- dont on dit l’état critique. Certes, le malade respire encore et son sang circule parfaitement, mais il est entré dans un sommeil si profond qu’il le prive de tout mobilité, et s’il faut en croire l’infirmière, de toute conscience, de toute sensibilité.
Tout espoir de guérison n’est pas perdu car ce dont souffre le patient a son antidote : “il faut lui parler, lui parler sans cesse”, conseille l’infirmière. Mais avec quels mots ? Ceux qui ravivent la mémoire ou ceux qui suscitent le rire ? Ceux qui rassurent, ou ceux qui provoquent ? Ceux des poètes ou des bouffons ? “Cela ne devrait pas être trop difficile à l’acteur que vous êtes !” dit l’infirmière au visiteur…

Et si c’était de faire vivre le silence entre les mots qu’une parole était entendue ? “Comma” ne désigne-t-il pas en musique, cette infime mais nécessaire fraction entre deux notes ? Et ce mot, en anglais, en espagnol, en allemand, ne signifie-t-il pas la “virgule” : l’espace où tout s’invente entre deux mots.
Paradoxal éloge du silence, la pièce est aussi, non sans humour, une allégorie du théâtre et de son rapport au public… Un public depuis des siècles cloué dans un fauteuil, tenu dans le noir et condamné à se taire, mais objet cependant des meilleurs (et des pires) intentions, pour qu’il réagisse.



EXTRAITS

“Les paroles disait un poète belge, passent entre les hommes, mais le silence s’il a eu un moment l’occasion d’être actif, ne s’efface jamais, et la vie véritable, et la seule qui laisse quelque trace, n’est faite que de silence.
Jean-Marc Chotteau, Comma

“La parole est du temps, le silence, de l’éternité. ne faut pas croire que la parole serve jamais aux communications véritables entre les êtres.. Dès que nous avons vraiment quelque chose à nous dire, nous sommes obligés de nous taire, et si dans ces moments nous résistons aux ordres invisibles et pressants du silence, nous avons fait une perte éternelle que les plus grands trésors de la sagesse humaine ne pourront réparer, car nous avons perdu l’occasion d’écouter une autre âme et de donner un instant d’existence à la nôtre. Nous ne parlons qu’aux heures où nous ne vivons pas."
M. Maeterlinck, Le Trésor des humbles