La chute

Dans un bar d’Amsterdam, un homme tourmenté, Jean-Marie Clamence, se confesse à l’un des clients. Il lui raconte sa propre chute morale et existentielle, depuis le suicide d’une jeune femme qui s’est jetée dans la Seine sous ses yeux, et qu’il n’a pas secourue. Se présentant comme « juge pénitent », c’est en se racontant qu’il trouve une rémission à l’insupportable vertige dans lequel il s’est enfoncé. Devant les genièvres qui défilent, Clamence, ancien brillant avocat à Paris où la vie était pour lui une fête, dévoile ses bassesses, oscillant entre confession et accusation, dans une ferveur interrogative extrêmement touchante.

Benoît Verhaert, metteur en scène et acteur qui avait enthousiasmé les spectateurs de La Virgule pour ses mises en scène de L’Etranger, d’Albert Camus, et des Carnets du sous-sol de Dostoïevski interprète magistralement le personnage dans sa descente aux enfers. Cette perle noire de l’œuvre d’Albert Camus est adaptée dans un rapport de grande proximité avec le public, le Salon de Théâtre se transformant en bar de nuit où l’acteur souffle à l’oreille des spectateurs son troublant monologue. Texte éblouissant d’un auteur qui reçut le Prix Nobel de Littérature un an après l’avoir écrit, la Chute peut être considéré comme le roman-testament de Camus.

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La presse en parle !

Un spectacle sincère et dense, toujours littéraire, mais auquel Benoît Verhaert apporte par sa présence une vraie épaisseur.
-La Libre Belgique

La performance est impressionnante et la clameur de Clamence, obsédante.
-Le Soir

Benoît Verhaert est le juste et remarquable interprète "habité" de cette confession.
-La Voix