Texte de William Shakespeare
Adaptation et mise en scène de Dominique Serron
Du jeudi 29 au samedi 31 janvier 2009
au Centre Marius Staquet, Mouscron (B)
Spectacle à l’abonnement
Production : Compagnie des Mutants (Bruxelles)
Coproduction : Centre Culturel Régional du Centre (La Louvière)
Co-réalisation : l’Infini Théâtre (Bruxelles)
Avec l’aide du Ministère de la Communauté Française de Belgique - Service du Théâtre
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Avec : Patrick Beckers, Lula Bery, Afazali Dewaele, Martine Godart, Fanny Hanciaux, Jean-François Maun, Fabien Robert, Martin Swabey, Luc Van Grunderbeeck
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Durée du spectacle : 1h45 sans entracte
À Vérone, deux riches et puissantes familles se vouent une haine féroce depuis des générations. Roméo et Juliette s’aiment au premier regard, ne sachant pas qu’ils sont les enfants de ces familles irréconciliables. En inscrivant dans notre quotidien les déchirements entraînés par la jalousie et la vacance d’un pouvoir corrompu, Dominique Serron, qui possède cette extraordinaire faculté de moderniser au auteur classique tout en le respectant et en lui étant fidèle, nous offre de redécouvrir la célèbre pièce dans la version épurée d’un spectacle de tréteau.
ROMEO & JULIET
"Que penser d’un théâtre qui ne serait pas pour tous ? Il y a certainement des sujets, des textes, des images qui sont à épargner aux enfants, mais le théâtre n’est-il pas, par définition générique, un langage qui devrait s’adresser à tous ? Penser aux jeunes pendant la gestation d’une mise en scène, c’est penser à donner les codes de lecture, éclairer son œuvre, être d’aujourd’hui. Ma création est toujours adressée en priorité à la jeunesse. (...)
The most excellent and lamentable tragedie of Romeo and Juliet, une pièce qui raconte l’amour tragique de deux adolescents, pour montrer la violence insensée des pères entêtés qui veulent avoir le dessus. Une pièce qui nous montre le monde des humains, inhumain, infect, hostile. Une pièce qui nous montre une société qui n’est même plus capable d’intégrer naturellement les pulsions de vie de ses enfants. Une pièce qui fait du temps qui passe une force qui nous dépasse, l’ennemi de la vie. Une pièce qui montre que les êtres, même les plus courageux, doués, inspirés par l’amour, peuvent être enfermés dans un destin dont ils n’ont pas les clés.
Quel désastre que cette jeunesse détruite, quelle honte que ce si bel amour perdu, quelle misère que ce monde gonflé d’orgueil et de passion néfaste. Que le théâtre souffle aux jeunes le goût de l’indignation, l’envie de dénoncer l’injustice. Nous faisons tous nos efforts pour léguer par cette représentation la force de parler, de dire d’avouer, de dénoncer, d’être en colère. Qu’ils s’emparent du courage de devenir eux-mêmes ; qu’ils s’affirment à travers les pulsions positives, et qu’ils vivent ! C’est la vieille haine qui est un mal, pas le jeune amour. Que la poésie dramatique nous rappelle le sens de nos vies et la beauté de l’art. Merci à Shakespeare de nous avoir donné une si belle histoire pour dire une telle horreur. »
D.S.
La presse en parle
Shakespeare est vivant soutient Dominique Serron. Et elle le prouve magistralement. Dans un traitement authentiquement shakespearien de la tragédie. Y compris- et surtout serait-on tenté de dire- dans ce culot qui est un vrai talent, à porter l’œuvre, non pas vers une factice modernité, mais vers sa fraîcheur intemporelle et l’universalité de sa virulence. Adaptation ? Surtout pas : révélation !
R. D. La montagne
Extraits
Juliette : Ton nom seul est mon ennemi … Oh ! Sois quelque autre nom ! Qu’y a-t-il dans un nom ? Ce que nous appelons une rose embaumerait autant sous un autre nom… Roméo, renonce à ton nom ; et à la place de ton nom qui ne fait pas partie de toi, prends-moi toute entière.
Roméo : Je te prends au mot ! Appelle-moi seulement mon amour, et je reçois un nouveau baptême : désormais je ne suis plus Roméo.