D’Ivan Gontcharov
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Du 11 au 22 décembre 2001
au Salon de Théâtre, Tourcoing (F)
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Spectacle à l’abonnement
Mise en scène de Stéphane Boucherie
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Adaptation : Anne-Sarah Carré
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Avec Sylviane Goudal, Eric Leblanc, Stéphane Titelein, Bruno Tuschzer
Par le Théâtre du Monde Perdu, compagnie du Nord-Pas-de-Calais co-dirigée par Stéphane Boucherie et Valérie Fievet (La première gorgée de bière de Philippe Delerm, Bal Trap de Xavier Durringer, Inconnu à cette adresse de Kressmann Taylor).
OBLOMOV
À l’heure où l’on voudrait nous faire croire qu’il est nécessaire de produire et consommer pour exister, Stéphane Boucherie et ses quatre comédiens nous proposent de rencontrer un homme qui résiste à l’activisme !
Noble désargenté vivant à Saint-Pétersbourg, noyé dans les coussins de son divan, perdu dans sa robe de chambre, Oblomov songe, songe... qu’il devrait se lever ! Cela lui prendra huit heures, comme à l’accoutumée ! En effet, Oblomov a résolument décidé... de ne plus rien faire, seulement rêver. Il ne fait rien, définitivement, et ceci jusqu’à épuisement ! Mais sa paresse courageuse, quasi politique, est-elle en mesure de le préserver des turbulences de la passion amoureuse ?
Avec un Oblomov qui cherche à s’extraire du monde et un Stolz, son plus fidèle ami, qui au contraire a choisi de le bâtir, Gontcharov (1812-1891), cassandre de la bourgeoisie russe, donne à choisir entre le repli slavophile et l’inventivité créatrice du rêve Occidental. Oblomov-la-paresse a consacré pour la postérité son auteur, homme ironique et lucide, fondateur de la grande tradition réaliste russe.