De Denis Diderot
Mise en scène de Jean-Pierre Rumeau
Jeudi 13 et vendredi 14 novembre 2014
au Théâtre Municipal Raymond Devos, Tourcoing [F]
Spectacle à l’abonnement
Production : Théâtre Le Ranelagh (Paris)
Diffusion : En votre Compagnie (Paris)
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Avec : Nicolas Vaude, Gabriel Le Doze
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Adaptation : Nicolas Vaude, Nicolas Marié, Olivier Baumont
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Durée du spectacle : 1h10 sans entacte
Rare texte dialogué de Diderot, Le Neveu de Rameau met en scène la passionnante conversation entre un homme extravagant, amoral et cynique et son contradicteur, un philosophe qui s’interroge sur cet étrange caractère.
Nicolas Vaude (Prix de la critique en 1995, Molière de la révélation théâtrale en 1998) et Gabriel Le Doze incarnent merveilleusement ces débatteurs dans une mise en scène simple, sans modernisation artificielle, qui affirme l’actualité de ce questionnement philosophique sur la liberté, d’une drôlerie et d’une vivacité l’ouvrant au public le plus large.
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LE NEVEU DE RAMEAU
Attablé au café de la Régence, place du Palais Royal, où d’habitude s’affrontent patiemment les joueurs d’échecs, Diderot engage la conversation avec un jeune pitre mondain qui vit en pique-assiette des mots d’esprit acides qu’il distille aux tables de la bonne société. Totalement cynique, aigri de ne pas être devenu un grand musicien, le jeune homme sait qu’il n’a rien du talent de son illustre oncle, le compositeur Rameau. La discussion entre les deux hommes confronte l’attitude bouffonne du jeune homme, irrévérencieux envers tout et tout le monde, son discours choquant mais également terriblement juste, à la tempérance du vieux philosophe. Sans aucun tabou, ils questionnent le génie, l’éducation, la morale, la musique, la flatterie comme art de vivre. Le spectacle pose la question essentielle - et éminemment actuelle - de savoir si la liberté réside dans la licence ou dans la maîtrise de soi.
Nicolas Vaude et Nicolas Marié ont adapté pour la scène ce texte dialogué écrit par Diderot en 1762 - interdit à l’époque et paru bien après la mort du philosophe -, qui concentre une large part des questions jalonnant l’œuvre de Diderot. Dans une mise en scène sobre, qui préfère la simplicité des costumes d’époque à d’inutiles artifices de modernisation, la direction d’acteur de Jean-Pierre Rumeau laisse Nicolas Vaude et Gabriel Le Doze s’exprimer totalement dans deux rôles antagonistes parfaitement dessinés par une prose lumineuse et savoureuse. Unanimement louée par la presse, leur prestation oppose la sage réserve du personnage de Diderot à la fougue du jeune Rameau, qui vaut à Nicolas Vaude, débraillé, les cheveux en bataille, lancé à corps perdu dans l’incarnation de ce personnage farceur au rire communicatif, la flatteuse comparaison avec le jeune Gérard Philipe.
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NICOLAS VAUDE
Homme de théâtre, Nicolas Vaude a collaboré entre autres avec Mickael Lonsdale, Jean-Pierre Marielle, Claude Rich, Nicolas Briançon ou Barbara Schutz. Il reçoit le prix Jean-Jacques Gautier de la critique en 1995. Il est récompensé du Molière de la Révélation théâtrale en 1998 pour son rôle dans Château en Suède de Françoise Sagan. A la télévision on notera sa collaboration avec Verhaeghe et Luciani. Également homme de cinéma, on le retrouve dans les deux films Largo Winch de Jérôme Salle ou plus récemment dans Marius et Fanny de Daniel Auteuil.
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GABRIEL LE DOZE
Le parcours théâtral de Gabriel Le Doze est d’abord riche de grands rôles sur les scènes des théâtres publics et privés : Théâtre de la Ville, Théâtre 13, Théâtre de la Madeleine et le Comédia à Paris, Théâtre National de Strasbourg, Théâtre des Célestins (Lyon)… Il aborde ensuite la franche comédie avec Les Acteurs sont fatigués d’Eric Assous (plus de 500 représentations). Dernièrement il a joué Jacques et son maître avec Nicolas Briançon. Au cinéma il est la voix française de célèbres acteurs américains : Kevin Spacey, Kevin Costner, Gabriel Byrne, Gary Oldman, Phillip Seymour Hoffman…
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La presse en parle :
Sublime chef d’œuvre !
Le Canard Enchaîné
Nicolas Vaude, génial neveu de Rameau ! (...) Une bouffée de fraîcheur, d’intelligence et de grâce que je vous conseille d’aller savourer avant qu’il ne soit trop tard. Un bonheur total. Un texte étincelant, une danse de l’esprit, un jaillissement d’idées, de propositions, de contradictions maîtrisées, un questionnement génial sur tout : la nature, la morale, l’art, Dieu, et une réponse à tout, et aussitôt une objection à la réponse, bref, une pensée libre, ouverte.
Philippe Tesson, Le Figaro
Conversation éblouissante.
Télérama
De la joie pure.
ELLE
À voir et à revoir.
France Info