Pièce de Pierre Louki
Mise en scène de Jean-Marc Chotteau
Du 16 mai au 27 mai
et du 16 juin au 1er juillet 2006 au Salon de Théâtre, Tourcoing (F)
Spectacle à l’abonnement
Par : La Compagnie Jean-Marc Chotteau
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Avec : Jean-Marc Chotteau et Dominique Thomas
Jean-Marc Chotteau reprends l’Autobus, inédit qu’il créa en 1988, lorsque Louki lui confia son manuscrit. Il l’annonce aujourd’hui comme une “ré-création”, tant pour reformer un duo avec son complice Dominique Thomas (qui fut l’Esthétocrate), que pour servir ce texte absurde et drôle, vu par lui comme un très fellinien salut aux clowns.
L’AUTOBUS N’EST JUSTE À L’HEURE QUE QUAND IL NE PASSE PAS
Jean-Marc Chotteau a découvert L’Autobus n’est juste à l’heure que quand il ne passe pas en 1988, quand sa Compagnie créait le Salon de Théâtre à Tourcoing. Il est alors tombé amoureux de la langue fantaisiste de Pierre Louki, dont le style prend les accents de la drôlerie des Monty Python ou d’Alphonse Allais, de l’absurde de Ionesco, des exercices de style de Queneau, et de la métaphysique de Beckett... Comme dans En attendant Godot, les deux personnages de L’Autobus parlent beaucoup, par une succession d’interrogations, d’exclamations et constatations sans suite, comme pour meubler une existence vide et qui n’est plus soutenue que par une vapeur d’amitié.
Les dialogues de Louki mêlent les interrogations existentielles et la bouffonnerie, car la situation qu’il imagine est pour le moins rocambolesque : deux hommes attendent l’autobus, tout en étant certains que "jamais un autobus ne passa dans cette rue". Il est vrai que "ça passe le temps” et que "comme il n’y a pas de voie ferrée, ce serait parfaitement ridicule que d’attendre le train”.
La comparaison avec Beckett est d’autant plus justifiée que Pierre Louki fut Lucky (!) sous la direction de Roger Blin à la création historique d’En attendant Godot en France. Cette rencontre avec Roger Blin poussera le jeune comédien à écrire professionnellement des chansons, jusqu’à devenir le complice auteur compositeur le plus estimé de Georges Brassens, ou encore de Serge Gainsbourg et de Juliette Gréco. Mais Louki maîtrise aussi parfaitement l’écriture dramatique qui pour lui est avant tout "un jeu". Au total il écrit près d’une vingtaine de pièces nées d’une imagination foisonnante et spontanée. Jean-Marc Chotteau, dans sa mise en scène, fera de L’Autobus un éloge du théâtre aussi loufoque qu’hilarant.
EXTRAIT
“Ce qui me déplait c’est d’attendre l’autobus aux endroits où il passe. Il faut faire la queue avec toute sorte de gens. J’ai horreur de la foule.”
L’Autobus n’est juste à l’heure que quand il ne passe pas, Pierre Louki
La presse en parle
"Il y a comme ça, de temps en temps, un poète qui traverse sur la pointe des pieds le ciel de la poésie..."
Raymond Devos
“Pierre Louki, ce clown qui fait l’école buissonnière est avant tout un rêveur, un poète qui tente de nous amuser et qui y réussit. Un phénomène qui ne court pas les scènes.”
C.A., L’Express
“Des années que je suis cette œuvre hors mode mais dans le temps présent. Poésie tendre étonnée et savante dont l’humour ne quitte jamais les chemins du cœur.”
Roger Blin