Pièce de Jean-Marc Chotteau
Les 24 et 25 juin 2005
Au Centre Marius Staquet, Mouscron (B)
Spectacle à l’abonnement
Un spectacle de la Compagnie Jean-Marc Chotteau
(d’après les récits de vie recueillis depuis 1999 auprès de la population de la Métropole européenne de Lille).
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Créé en coproduction avec le : Centre Culturel Mouscronnois avec le soutien de Lille 2004, Capitale européenne de la culture, CRRAV, SPEDIDAM, Lille métropole communauté urbaine,
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Mise en scène : Jean-Marc Chotteau avec : Sophia Leboutte, Christian Ruché et Bruno Tuchszer
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Musique : Marc Gosselin et Mathilde Braure
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Réalisation vidéo : Pascal Goethals
La création de La Virgule présentée dans le cadre de Lille 2004 au sein du cloître de la maison Folie de Tourcoing, est reprise pour cette fin de saison dans une version sensiblement remaniée et adaptée à la scène d’un théâtre, avant de partir en tournée en France et en Belgique ... Jean-Marc Chotteau y met en scène dans un spectacle poignant et pudique la question d’une ouvrière en filature interviewée sur son travail par des gens de théâtre : "Et des acteurs, ils vont savoir jouer comme nous ?".
Au-delà de la restitution par le théâtre de la mémoire de l’épopée industrielle du textile racontée, texto, par ses propres acteurs, la pièce fait s’affronter le jeu mensonger du théâtre et l’inimitable vérité de l’image vidéo.
JOUER COMME NOUS
Jouer comme nous a été le point d’orgue de TEXTO, une aventure théâtrale et humaine de cinq ans, qui n’avait d’autre ambition que de rapprocher le monde du théâtre (musiciens, comédiens, auteurs, vidéastes), d’une parole anonyme et certainement trop peu souvent entendue par ceux qui, artisans du théâtre, ont néanmoins le souci d’exprimer par leur art le monde d’aujourd’hui. TEXTO a raconté "textuellement" le textile, la grande aventure industrielle de la Métropole franco belge, et a su transformer, avec le langage du théâtre, et après l’avoir recueillie en une centaine de rencontres, la parole ordinaire des petites gens. Il s’agissait tout à la fois de ne rien inventer, "à la virgule près", et de faire de tous ces mots fidèlement recueillis, du théâtre, en toute liberté.
“Mais des acteurs, est-ce qu’ils sauront jouer comme nous ?” La question inquiète de Lydie, ouvrière à La Lainière de Roubaix, offrait à Jean-Marc Chotteau l’occasion de mettre en scène et d’exprimer toute la problématique du théâtre, du cinéma, de l’art en général, à propos de sa capacité de rendre compte d’une réalité contemporaine encore sensible. De quel droit dispose l’artiste pour se permettre de transposer, voire de trahir ce qui peut rester de la mémoire, quand elle n’est pas l’objet du "mirage de la vision rétrospective" selon la belle formule du philosophe Jankélévitch ?
Dans ce spectacle où les rires offrent salutairement des exutoires à l’émotion qui envahit inexorablement le spectateur, les trois comédiens de "Jouer comme nous", ainsi que les musiciens et le vidéaste, apportent la preuve que le théâtre n’est peut être pas simple imitation ou copie, ou "mimésis", pour reprendre le mot grec qui le caractérisait à ses débuts, et qu’il n’y a peut-être fidélité ou respect que dans la "réappropriation". “Les acteurs ? Moi, j pense qu’ils sauront p’têt le faire, mais leurs façons d’interpréter les choses, elles vont p’têt agrandir nos défauts... Ou nos qualités.. Comme pour ouvrir les yeux des gens.." C’est Nadine, ouvrière du textile à Mouscron qui répondait ainsi aux inquiétudes de Lydie... ... Texto !
La presse en parle
"L’émotion est profonde... un trio d’acteurs efficaces et protéiformes … Des mots incroyables."
G. B, Sortir-Autrement dit
“Une réflexion intéressante, rythmée et non dénuée d’humour.”
J.B, Le Soir (Bruxelles)
"Émouvant...Du grand art de toute évidence qui ne laissera sans doute personne indifférent."
M-J.P, Nord Eclair
"Les acteurs sont touchants, souvent drôles et la mise en scène soignée."
C.V, La Voix du Nord
"Paroles humbles sans trucages langagiers.. et qui prises dans leur littéralité, dépassent souvent en fantaisie les espoirs de la fiction."
C.F, Mouvement