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ISMA


Pièce de Nathalie Sarraute

Les 18 et 19 octobre 2003
au Théâtre municipal Raymond Devos, Tourcoing (F)

Spectacle à l’abonnement


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Mise en scène de : Dirk Opstaele
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Avec : Andréa Bardos, Lieve Claes, Machteld Timmermans, A. Charman, Bernard Van Eeghem, Luc de Smet
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sous les auspices du : Gouvernement de Flandre
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avec l’aide de : la Commission de la Communauté Flamande de Bruxelles
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avec le soutien : des Tournées Art et Vie et la Province de Hainaut


Dans un lieu indéfini, un groupe en tenue de soirée, converse, ou plutôt meuble les blancs. Manifestement, ils n’ont pas grande chose à se dire. Alors, à l’heure du thé, ils cassent du sucre sur le dos d’un couple absent. Ils cherchent bien d’autres sujets, mais la vérité s’impose : seuls les Dubuit offrent à chacun la possibilité de vider son sac. Et tous de chercher à définir ce qui peut bien les excéder à ce point chez ces gens-là, jusqu’à la révélation de la mystérieuse "Isma".
Dans une ébouriffante liberté de mise en scène mais avec un total respect du texte original, L’Ensemble Leporello sert à merveille l’œuvre de Nathalie Sarraute et sa traque de toutes les conventions du langage.



ISMA

Traduite en vingt-deux langues et publiées à plus d’un million d’exemplaires, l’œuvre de Nathalie Sarraute est l’une des plus neuves et des plus marquantes de notre époque. "On ne doit écrire, affirme-t-elle, que si l’on trouve quelque chose que d’autres écrivains n’ont pas déjà trouvé ou exprimé".

Sarraute, dès Tropismes, son premier ouvrage s’efforce de traduire les manifestations les plus intimes du moi, les mouvements secrets au seuil de ma conscience qui sont pour elles de véritables "actions dramatiques intérieures". Aussi dans une écriture qui se traduit souvent en points de suspension ou d’interrogation, entre des mots qui se cherchent, Sarraute n’a de cesse de mettre en scène la parole elle-même dans le rôle qu’elle joue dans notre existence : support d’échanges certes, mais aussi instrument de pensée stéréotypée, de vain bavardage, de lieux communs.
Comme dans ses romans, les personnages de son théâtre sont les mots. Ainsi, Isma, comme Pour un oui ou pour un non, ou C’est beau arborent-ils des titres significatifs de cette démarche. Souvent comiquement, les tics, les accents, les banalités du langage, sont porteurs de drames qui explosent à la première occasion.



Dirk Opstaele et l’Ensemble Leporello

La mise en scène -on devrait dire l’orchestration- de Dirk Opstaele et de l’Ensemble Leporello traduit à merveille, et d’une façon percutante et accessible, le texte plein de drôlerie de Sarraute, en parfaite osmose avec l’intention qui la nourrit. Dansé, chanté ou simplement conversé, chaque geste, comme chaque mot, est mesuré, ciselé, avec délectation. La troupe entraîne le public -à qui elle s’adresse- dans le vain tourbillon d’une conversation mondaine et creuse, qui finit par prendre l’élan d’une symphonie de Schubert. L’action frôle la chorégraphie. Un spectacle ouvert à tous dans un naturel, une simplicité de jeu dont n’est pas étrangère la diversité du groupe (ils sont flamands, bruxellois, suédois, écossais, hollandais, français) et l’imagination créative d’un pays bilingue.



La presse en parle

"Drôle, surprenant et captivant de bout en bout… Un régal… Tous les publics s’y retrouvent, s’y esclaffent, s’y réjouissent, s’y surprennent, et s’y réunissent pour acclamer les irrésistibles interprètes de ce nouvel ovni théâtral portant la marque de Leporello."
Le Soir

"Une allure de comédie musicale… Dans une mise en scène originale, un spectacle surprenant, drôle, enlevé avec humour et naturel."
La Côte