Pièce de Daniel Soulier
Du 02 au 04 février 2003
au Centre Marius Staquet, Mouscron (B)
Spectacle à l’abonnement
Mise en scène de Gérard Châtelain
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Par la compagnie : Soulier-Barnes
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Avec : Isabelle de Botton, Louis Alexandre Fabre et Danier Soulier, Frédéric Daverio à l’accordéon
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Scénographie : Camilla Barnes
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Lumières : Philippe Guenver
Derrière chez moi est la version théâtrale que Daniel Soulier a faite de son roman autobiographique, Paris Austerlitz : 1km800, où il raconte comment, du Limousin, issu d’une modeste famille d’ouvriers communistes, il a découvert à Paris le monde du théâtre.
Alternant l’évocation romanesque de trois décennies d’histoire familiale et "d’Histoire de France", avec des moments de pure comédie mettant en scène les parents dans leur couple usé jusqu’à la corde et cocassement englué dans l’étroitesse du quotidien.
Une pièce attachante qui fait parler des "petites gens", avec leur mots à eux, revus et corrigés par un auteur-metteur en scène pétri d’humour et de sincérité.
DERRIÈRE CHEZ MOI
Il y a onze ans, Daniel Soulier, comédien du cercle d’Antoine Vitez, avait écrit avec un énorme succès une première pièce de théâtre intitulée Après l’amour. Il y évoquait, simplement, son père et sa mère. Avec son roman Paris Austerlitz : 1km800, il a écrit son autobiographie complète, qu’il dramatise aujourd’hui sous le titre énigmatique "Derrière chez moi". À la fois narrateur et acteur dans le spectacle, il devient ainsi le protagoniste des cinquante années de sa propre vie, avec pour personnages principaux ses parents, dont il est comme le montreur d’ombres.
C’est d’abord l’enfance dans les années 50 au sein de la sphère familiale, dans un modeste quartier de Limoges : un milieu ouvrier où, au prix de quelques sacrifices, il faut essayer de vivre "convenablement", parce qu’il s’agit de "faire honneur"... Le père, militant actif au Parti Communiste a pour seuls plaisirs son "Huma" et ses cigarettes… La mère, elle ne s’accomplit qu’en cherchant à l’en priver…
Et puis le spectateur traverse des années de souvenirs croustillants et moqueurs, jalonnés d’expressions qui s’attachent aux gens en les identifiant : "C’est ça qui est formidable ! Il pleut tout le temps et on dit tout le temps que c’est un temps de saison !" gémit la mère limousine.
Car en effet, par delà l’humour des dialogues brillamment interprétés par des comédiens au jeu profondément humain, bouleversants de vérité et de simplicité, "Derrière chez moi" évoque avec tendresse et sensibilité l’histoire de la France profonde des années cinquante. Dans la mise en scène de Gérard Châtelain -un amoureux des mots, de la langue, de la naissance des histoires- le décor se rétrécit au fur et à mesure que les mentalités s’étriquent avec l’âge, l’accordéon accompagne les humeurs, et parfois s’emballe sur des airs d’époque, de "Maréchal nous voilà" à "L’internationale"...
Au final, dans cette comédie où la drôlerie alterne si bien avec l’émotion, il apparaît avec évidence qu’une famille ordinaire, -qui pourrait être la nôtre-, peut devenir, vue de "derrière", extraordinaire.
La presse en parle
"Voilà du théâtre de haute volée, qui touche le cœur et la raison."
L’Humanité
"Un grand moment d’émotion et de jubilation."
Le Dauphiné libéré
"Le meilleur spectacle du off."
France Inter, le masque et la plume (Festival d’Avignon 2002)
"Bourré d’humour et de tendresse."
Valeurs actuelles
"Laissez-vous emporter par ces petits riens du quotidien empreints de poésie et qui, au final, composent la grande Histoire."
Oxygène