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Un homme qui fume c’est plus sain


Une création de BAJOUR

Mise en scène de Leslie Bernard

jeudi 18 et vendredi 19 mai 2020
au Centre Marius Staquet, Mouscron [B]

Spectacle à l’abonnement

Représentations annulées en raison de la pandémie de COVID-19


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Production : BAJOUR (Rennes)
Coproduction : Théâtre National de Bretagne (Rennes)
Avec le soutien de la ville de Rennes
Diffusion CPPC - Centre de Production des Paroles Contemporaines (Rennes),
Ce spectacle bénéficie du soutien financier de Spectacle vivant en Bretagne et de la SPEDIDAM

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Avec : Leslie Bernard, Julien Derivaz, Matthias Jacquin, Hector Manuel, Joaquim Pavy, Georges Slowick, Alexandre Virapin, Adèle Zouane
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Collaboration artistique : Matthias Jacquin
Création lumière : Julia Riggs
Création sonore : Louis Katorze
Scénographie : Hector Manuel
Construction décor et régie générale : François Aupée
Photos : Christian Berthelot, Nicolas Joubard
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Durée du spectacle : 1h30 sans entracte
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Tout public à partir de 15 ans


Photothèque


C’est l’histoire d’une réunion de famille à l’occasion du décès du père. Mais c’est une pièce revigorante que propose le collectif Bajour, nourrie de la fougue de sa jeunesse et d’une ambitieuse dualité : des personnages créés à travers des séances d’improvisation et l’exploration des grands mythes de la tragédie antique. En ressort un spectacle à l’expression résolument contemporaine dans la simplicité du jeu et de la mise en scène.
Fidèle à son projet de s’adresser au public à travers des interrogations intimes, Un homme qui fume c’est plus sain pose des questions universelles : comment vivre en famille par-delà les non-dits, les secrets, les rancœurs ? Peut-on tracer son propre chemin, loin de son milieu social et des siens, sans les renier ?
Inspiré de Retour à Reims de Didier Éribon, le spectacle, entre intime et politique, offre une expérience de théâtre jouissive par sa sincérité et son énergie.



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UN HOMME QUI FUME C’EST PLUS SAIN

« Une réunion de famille. Sept frères et sœurs se retrouvent pour les obsèques de leur père. Ils se sont perdus de vue depuis des années. Il y a le moment de cette disparition. L’avant, l’après. Il y a ceux qui sont restés à Cholet, solides comme des rocs, sur lesquels les autres s’appuient en cas de crise mais qui s’effritent à l’intérieur. Et ceux qui sont partis, qui osent à peine mettre les pieds chez eux parce qu’ils ne savent plus comment être là, ensemble, dans ces lieux pourtant si familiers. Comment se parler après tant d’années d’absence ? Comment se souvenir ? Comment se reconnaître ? Et surtout, qu’est-ce qui les a séparés pendant tout ce temps ? Le conflit est sous-jacent. Celui de la famille et celui plus large, social et politique, de la question des classes, de la capacité ou de l’incapacité à s’extraire de son milieu. Faut-il pour cela renier celui que nous avons été ? Nous avons travaillé ces questions à travers cette histoire de famille que j’ai voulue simple et réjouissante malgré les sujets abordés.
Le spectacle est construit sur un canevas d’improvisations et de textes écrits. Dans ces moments improvisés, nous tentons de trouver une parole nécessaire là où le silence s’installe. La gêne prédomine, les moments de vide sont pour les acteurs de vrais temps de jeu pour tenter de dire l’indicible, signifier la résistance ou le pouvoir. Le spectacle explore aussi la notion de récit. Il est émaillé de retours dans le temps, ce qui permet de donner à voir cette histoire familiale. Une fois le secret de cette famille nommé, nous passons dans un autre code théâtral, nourri des grandes histoires de la tragédie antique. Dans un espace-temps onirique croisant passé, présent et futur. C’est une dilatation véritable. Les personnages disparaissent alors derrière les mythes antiques. Derrière le théâtre, le jeu, qui s’apparente pour moi au bonheur de raconter des histoires simples, populaires car familières autant qu’ambitieuses, élevées et exigeantes. Dans cette dernière partie, les temporalités se croisent dans le chant. Dernière parole avant que la fiction ne se termine, il conte une fraternité qui ne peut plus être dite, un instant volé du passé, comme un vieux souvenir qu’on ne raconte plus mais qui vit toujours.
 »

Leslie Bernard



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BAJOUR

« Nous, Leslie Bernard, Julien Derivaz, Matthias Jacquin, Hector Manuel, Joaquim Pavy, Georges Slowick, Alexandre Virapin et Adèle Zouane nous engageons par la présente à travailler ensemble (entre autres) car nous avons senti le désir impérieux de travailler en nous regroupant, et que nous nous reconnaissons un vocabulaire, des goûts et des désirs communs nécessaires à un travail de création ambitieux et fraternel. Nous avons donc décidé de nous réunir autour d’une figure toute puissante et salvatrice, Bajour, notre guide et notre source d’inspiration. Nous avons créé un groupe polymorphe et ouvert, matrice et grille de départ qui nous permet de constituer des collectifs de huit, cinq, deux, un ou cent-quatorze selon les projets. Toutes les œuvres créées au sein de BAJOUR seront proposées par un membre de la liste ci-dessus, que celui-ci y soit metteur en scène, acteur, auteur, musicien, scénographe, dessinateur, cracheur de feu, etc. En dehors de ces règles, tout est possible. Nous voulons aller là où nous pouvons trouver des défis à nos prétendus savoir-faire, nos aprioris, notre héritage, nos barrières mentales et physiques, notre imagination et nos traditions, afin de lancer ces défis en retour aux spectateurs. Nous voulons faire des spectacles à partir de tout, avec nos corps, cerveaux, rages, désirs, étonnements, émotions, admirations, révoltes et amours. »



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La presse en parle

Les dialogues, ciselés, la mise en scène, plus qu’enlevée, emportent le spectateur dès les premières minutes. On rit comme on pleure dans cette poignante proposition.
Sarah Gandillot, Causette

Prix largement mérité, tant le travail des comédiens formés à l’école du Théâtre National de Bretagne est incarné, brûlant, physique.
Fabienne Pascaud, Télérama

C’est un spectacle à couper le souffle, qui nous rend tous ces personnages très proches, par leurs fêlures, leur amour, leur épaisseur, leur inquiétude, leurs incompréhensions. Rien dans cette mise en scène collective n’est jamais appuyé, grandiloquent ou sentimental, larmoyant, et tous ces comédiens sont pétris de talent.
Alain Pécoult, La Provence

Les dialogues sont drôles, durs, méchants, écrits pour trancher ce qu’il restait de liens. Le regard snob de l’amie d’enfance, qui a quitté Cholet dès qu’elle a pu, crucifie sur place la jeune sœur paumée au chômage. Le monde décrit est cruel, c’est celui de la génération 1998, déçue par les années 2000.
Aurélie Charon, Libération

Un spectacle qui parle d’aujourd’hui sans se la péter.
Jean-Pierre Tibaudat, Mediapart

Simplement du théâtre incarné, jouissif et imaginatif en diable. (…) Alors, bien que la pièce traite de sujets graves, on sort réjoui et confiant dans la force du théâtre et de l’imaginaire. Un homme qui fume, que ça fait du bien !
Laura Plas, Les Trois Coups