NEWSLETTER

Séisme


De Duncan Macmillan
Mise en scène d’Arnaud Anckaert

Du jeudi 15 au samedi 31 octobre 2018
au Salon de Théâtre, Tourcoing [F]

Spectacle à l’abonnement


> Retour aux autres spectacles de la saison


 

Production : Cie Théâtre du Prisme, Arnaud Anckaert et Capucine Lange (Villeneuve d’Ascq)
Coproduction : La Ferme d’en Haut (Villeneuve d’Ascq), Théâtre Benno Besson (Yverdon-les-Bains, CH)
.
Avec : Mounya Boudiaf, Maxime Guyon
.
Scénographie : Arnaud Anckaert, Olivier Floury
Régie générale et création lumières : Olivier Floury
Musique : Maxence Vandevelde
Vidéo : Juliette Galamez
Costumes : Alexandra Charles
Construction décor : Alex Herman
.
Titre original : Lungs
Traduction : Séverine Magois
Duncan Macmillan est représenté dans les pays de langue française par l’Agence R&R, Renauld and Richardson (Paris)
Lungs, commande de la compagnie Paines Plough, a été créée à Sheffield en octobre 2011, dans une mise en scène de George Perrin

.
Durée du spectacle : 1h20 sans entracte
.
Soutiens : Prise Directe
Accueil en résidence : La Comédie de Béthune – CDN Hauts-de-France ; La Médiathèque La Corderie (Marcq-en-Barœul), Le Gand Bleu (Lille)
La Compagnie Théâtre du prisme est conventionnée par Le Ministère de la Culture et de la Communication / DRAC Hauts-de-France et le Conseil Régional Hauts-de-France ; soutenue par Le Département du Pas-de-Calais au titre de l’implantation, le Département du Nord et la Ville de Villeneuve d’Ascq ; compagnie associée au Théâtre Jacques Carat (Cachan).


Photothèque


Après Orphelins et Constellations, Arnaud Anckaert et Capucine Lange proposent au Salon de Théâtre une nouvelle pièce britannique présentée pour la première fois en français. Porté par l’envie de faire un enfant, un couple discute et traverse toute son histoire. De réflexions souvent anecdotiques surgit le sentiment au cœur de l’existence moderne : la peur. Les questionnements fusent. Peut-on choisir de mettre au monde un enfant dans un monde pollué, sans lui offrir la promesse d’un avenir radieux ? Comment devenir parents et rester un couple ? Comment ne pas transmettre ce que l’on a de pire en soi ? Comment être responsable dans un monde déréglé ?
L’humour et l’émotion de ce dialogue vif offrent un moment de théâtre réjouissant. On retrouve ici le sel des textes anglo-saxons : l’esprit de dérision, la vitalité et l’efficacité dans l’épure de la forme. Dans une mise en scène qui fuit l’artifice, on trouvera au travers de mots simples l’humanité d’une relation forte. Mounya Boudiaf et Maxime Guyon, comédiens issus de l’École du Nord, interprètent avec finesse ce couple pris dans le maelström de ses interrogations.



.
NOTE D’INTENTION par Arnaud Anckaert

« C’est l’histoire de F et H, couple dont nous parcourons la vie à travers une longue conversation, ou plutôt plusieurs conversations, sur l’idée d’avoir un bébé, dans un monde où les catastrophes écologiques, les névroses familiales, la multiplicité des modèles, engendrent de la pression et de la peur vis-à-vis du futur. Le texte est remarquablement bien construit, car à travers une succession d’ellipses, nous assistons à toute l’histoire d’un couple dans un langage simple et stimulant pour l’imagination du spectateur. Mon envie est de créer une petite forme sans artifice, où l’on pourra suivre à travers des mots simples une humanité et une relation forte. Je souhaiterais ne pas pousser les acteurs vers trop de théâtralité, pour respecter le rythme de la conversation. Mon intention est de mettre en scène une longue conversation, et que le spectateur partage l’intimité de ce couple.
La pièce ne nécessite ni décor ni illustration, tout se joue dans les mots. J’ai l’intention de respecter l’idée d’un espace vide où seuls les mots et les acteurs sont en présence. La première scène de Séisme se passe chez Ikea. F et H sont des jeunes gens de leur époque qui n’échappent pas à la sensibilité et aux injonctions contemporaines. Ils sont au début de leur vie et ont tout à construire. L’idée d’un sol neutre, d’une page blanche qui n’encombre pas l’imaginaire, me paraît essentielle. Il s’agira d’un espace de jeu fait dans une matière écologique. Je suis frappé par nos aspirations à « changer de vie », et par notre incapacité à nous y résoudre. Lorsque je regarde le catalogue Ikea, les grandes problématiques contemporaines y sont posées : l’écologie, les migrants, la famille, l’enfant et la démocratie du monde libéral. Cela m’interroge sur l’impact des valeurs dont on fait la promotion.
 »



.
ARNAUD ANCKAERT

Arnaud Anckaert se forme à l’école Lassaad à Bruxelles et intègre en 2005 l’Unité Nomade de Formation à la mise en scène du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris. Il s’y est formé avec Mathias Langhoff, Jean-Pierre Vincent, Bernard Chartreux, Kama Ginkas et Armand Gatti.
Depuis 1998 Arnaud Anckaert et Capucine Lange dirigent ensemble le Théâtre du Prisme, compagnie implantée à Villeneuve d’Ascq. Avec Disco Pigs d’Enda Walsh, Orphelins de Dennis Kelly, Constellations de Nick Payne, Revolt d’Alice Birch, Simon la gadouille de Rob Evans, et aujourd’hui Séisme, dont ils ont souvent initié les traductions et dont les mises en scène d’Arnaud Anckaert sont les premières créations en français, ils affirment leur goût pour un certain théâtre britannique, en prise directe avec le monde. « Prise Directe » est d’ailleurs le nom du festival biennal de lectures de théâtre contemporain qu’ils animent depuis 2013 sur la métropole lilloise.



.
La presse en parle

Deux comédiens brillants pour une histoire vieille comme le monde, la traversée d’une vie, pas toujours paisible, mais si passionnée. C’est follement drôle et si sensible.
Gérald Rossi, L’Humanité

Dans sa mise en scène du texte de Duncan Macmillan, Arnaud Anckaert gomme toute transition, tout temps mort entre les scènes, quelque soit la durée qui les sépare. Un procédé narratif, sorte de plan-séquence enserrant le flot continu de paroles dans une factice unité temporelle, qui n’a rien d’anodin. Si l’absence de répit dans la conversation donne aux tourments de F et H une force qui confine au vertige, elle élève surtout cette conversation au rang de lien absolu les unissant. Mounya Boudiaf et Maxime Guyon sont superbes d’intensité dans ce qui est avant tout une belle histoire d’amour.
Walter Géhin, PLUSDEOFFF

Une histoire pleine de coups de griffe et d’éclats de rire. Deux jeunes (bons) comédiens dirigés avec finesse par Arnaud Anckaert. Une réussite.
Le Canard Enchaîné

Un texte qui mélange amour, avenir et écologie, porté par un couple d’acteurs d’une justesse bouleversante.
Hadrien Volle, ScèneWeb

L’histoire d’amour particulière et décalée de Duncan Macmillan est brutalement honnête, drôle, audacieuse et actuelle. Il donne la parole à une génération pour qui l’incertitude est un mode de vie à travers deux personnes imparfaites, mais profondément humaines.
Lyn Gardner, The Guardian