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Les Pieds nickelés


D’après Louis Forton
Mise en scène de Stéphane Titelein

Du jeudi 03 au samedi 19 décembre 2015
au Salon de Théâtre, Tourcoing [F]

Spectacle à l’abonnement


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Production : Franche Connexion (Montigny en Gohelle)
Coproduction : Centre Jean Effel (Carvin)
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Avec : Olivier Brabant , Stéphane Titelein , Bruno Tuchszer
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Adaptation : Stéphane Titelein
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Durée du spectacle : 1h05 sans entracte


Photothèque


20h30. Dans une salle de théâtre, le public est installé et attend tranquillement. Au fond de la scène, le mur vibre et, soudain, se perce d’un petit trou. Une brique tombe. Puis deux. Puis c’est un pan de mur entier qui s’effondre et laisse apparaître trois individus. Après une valse hésitation, interloqués de se trouver face à un public, les trois bonshommes entrent en scène et commencent le spectacle. Mais lequel exactement ? Une joyeuse improvisation menée par ces trois repris de justice tout juste évadés de la cellule d’à côté et qui pensaient atterrir dans la salle des coffres d’une banque plutôt que dans un théâtre. Qu’importe ! Croquignol, Ribouldingue et Filochard sont des habitués de ce genre d’arrivées fracassantes et se trouvent parfaitement à leur aise sur une scène. Ils retrouvent aussitôt les bons vieux réflexes qui ont fait leur fortune et leurs infortunes. Habitués à endosser les rôles les plus saugrenus pour échapper à la police, ils utilisent les artifices, accessoires et costumes qu’ils trouvent à leur disposition sur ce plateau de théâtre avec maestria, pour gagner un peu de temps, mais aussi, les rires du public...



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LES PIEDS NICKELÉS

Au début du XXème siècle, la bande dessinée prend un essor phénoménal dans la presse à grand tirage et les revues pour la jeunesse investissent les foyers. C’est dans ce contexte que Louis Forton crée Les Pieds Nickelés en 1908 pour le journal L’Épatant. Petits malfrats mal fagotés, aventuriers couards, l’argot et le jeu de mot toujours aux lèvres, les trois compères, véritables as du système D, se sortent d’invraisemblables péripéties et secouent l’ordre public à grands coups de pieds, provoquant chaque fois le chaos autour d’eux. Bien qu’ils aient tout pour déplaire face à de charmants héros comme Bécassine ou aux sages aventures qui égayent La Semaine de Suzette ou Fillette, ces improbables personnages, totalement à contre-courant, rencontrent immédiatement un immense succès populaire. En effet, tous les ingrédients du burlesque sont présents dans Les Pieds nickelés, mais leurs aventures revêtent également un profond ancrage dans l’actualité. C’est le même cocktail réjouissant, tendre et mordant, qu’on retrouve peu après et avec le même succès chez Charlie Chaplin, et plus tard chez d’autres fameux trios : les Marx Brothers et les Trois Stooges. Pour adapter à la scène la célèbre bande dessinée, en restant fidèle à l’esprit irrévérencieux et anar’ du trio, Stéphane Titelein explorera cette matière comique fertile. Il travaillera notamment les différentes dimensions du clown, allant de la pure bouffonnerie au rire ouvertement critique. Il s’entourera sur scène de Bruno Tuchszer et d’Olivier Brabant, reformant ainsi le trio masculin du Système Ribadier présenté à La Virgule en juin 2014 par la compagnie Grand Boucan.



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STÉPHANE TITELEIN

Issu du Conservatoire National d’art dramatique de Région de Lille, Stéphane Titelein est membre de la compagnie Franche Connexion depuis sa création. D’abord comédien, il participe à une trentaine de spectacles, puis assiste Vincent Goethals sur plusieurs mises en scène. En 2000, mu par sa fascination à observer le travail des autres comédiens, il s’engage plus radicalement dans la mise en scène. Ses projets se construisent depuis dans une grande fidélité avec ses interprètes : Céline Dupuis, Cyril Brisse, Corinne Masiero, Maxence Vandevelde, Bruno Tuchszer.
Son travail de mise en scène et de direction d’acteur trouve une constance dans l’attention portée au respect de la langue et à la musicalité du texte, raisons pour lesquelles il puise régulièrement notamment dans le répertoire contemporain anglo-saxon et les classiques. L’autre leitmotiv qui oriente son travail est le thème du mensonge : « De la tricherie à l’imposture, du travestissement à l’usurpation, de la manipulation à l’invention pure, dans sa trivialité ou sa poétique créativité : le mensonge est autant un jeu pratiqué par tous qu’une des facettes de notre métier, et toutes les formes d’art ont quelque chose à y voir. C’est une mine d’or inépuisable. » Il crée d’ailleurs à Carvin en 2010 le festival On vous emmène en bateau. En plus de créer tous ses spectacles sur ce territoire d’implantation du bassin minier, il y mène un travail de sensibilisation et d’éducation au théâtre avec les acteurs scolaires et associatifs des quatorze communes de l’agglomération Hénin-Carvin.