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L’HÉROÏSME AU TEMPS DE LA GRIPPE AVIAIRE


de Thomas Gunzig

Mise en scène d’Alexandre Drouet

Du mercredi 16 au vendredi 18 février 2011
au Centre Marius Staquet Mouscron (B)

Spectacle à l’abonnement


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Production : Cryotopsie / Atelier 210 (Bruxelles)
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Avec l’aide du Ministère de la Communauté Française - Service du Théâtre
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Avec : Itsik Elbaz
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Lumières : Xavier Lauwers
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Régie : Simon Borceux
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Prix de la Critique 2007/2008 Meilleur comédien : Itsik Elbaz
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Durée du spectacle : 1h10 sans entracte


Photothèque


Dans un seul en scène émouvant et hilarant, Itsik Elbaz interprète avec talent un Spiderman enferré dans le piètre quotidien des faubourgs populaires de Wallonie. L’écriture sans concession et l’humour noir de Thomas Gunzig font de la pièce un exutoire jouissif au triste constat de la misère ordinaire. Une autodérision grinçante typique de l’humour belge.



L’HÉROÏSME AU TEMPS DE LA GRIPPE AVIAIRE

Une carrière de Spiderman peut avoir beaucoup de style, et même une bonne dose de glamour, quand il est question de surfer entre les gratte-ciels de Manhattan pour secourir la veuve et l’orphelin. Mais quand ce coup du sort - être piqué par une araignée mutante - arrive à un jeune trentenaire paumé dans une triste banlieue ouvrière de Wallonie, la chose est bien moins reluisante. Moins encore s’il est tenu de rester à la maison pour s’occuper d’une mère tombée en léthargie depuis la mort idiote d’un frère, crashé dans sa voiture pour avoir voulu braver le sort à la sortie d’une boîte de nuit. Cette différence devient même une tare plus qu’un atout quand il doit se présenter au bureau de l’emploi pour trouver un travail qui correspond à ses capacités, cela en affrontant le regard méprisant de conseillers peu conciliants. Telle est la vie tristement ordinaire et piteuse de ce Spiderman belge qui se présente sur scène pour raconter comment il essaie de séduire cette belle voisine qui lui plaît tant. Elle n’a hélas d’yeux que pour le “baraki” d’en face, ce gros lourdaud fan de Tuning qui frime au volant de sa grosse bagnole payée par le deal dans la discothèque du coin.

Thomas Gunzig a écrit une première version de ce Spiderman comme un court monologue à l’occasion d’une série de projets sur le thème “ Contes héroïco-urbains” au Théâtre de Poche. La pièce a été réécrite pour devenir un spectacle seul en scène, qui offre à son comédien, Itsik Elbaz, l’occasion de mettre tout son talent à l’œuvre. Dans cette confession aussi grotesque qu’elle est émouvante, il parvient à faire vivre et partager l’univers improbable mais en fait terriblement réel et quotidien de ce personnage drôle et touchant, fan de films de kung-fu, des musiques de John Williams et propriétaire d’une Fiat Punto. Si le sujet de la pièce est tristement réaliste, l’humour noir de l’écriture de Thomas Gunzig fait de ce beau moment de théâtre un exutoire jubilatoire et hilarant au constat de la misère humaine. Un Strip-tease version super-héros.



ITZIK ELBAZ

Né en 1976, Itsik Elbaz se forme au métier de comédien à l’Institut des Arts de Diffusion de Louvain-la-Neuve. Il a depuis joué dans la plupart des grands théâtres belges dans des productions aussi différentes que Roméo & Juliette de Shakespeare et Incendies de Wajdi Mouawad sous la direction de Georges Lini, Peep Show de Cédric Flament par Cédric Eeckhout, La Princesse Maleine de Maeterlinck par Jasmina Douieb. Il fait partie du collectif de créateurs du Zone Urbaine Théâtre. En 2008 il a remporté le « Prix de la Critique » catégorie « Meilleur comédien ».



THOMAS GUNZIG

Thomas Gunzig, diplômé en sciences politiques, exerce un temps le métier de libraire à Bruxelles, puis se consacre totalement à l’écriture. Il publie plusieurs romans tels Mort d’un parfait bilingue, 10 000 litres d’horreur pure, Situation instable penchant vers le mois d’août, ainsi qu’un recueil de nouvelles Le Plus petit zoo du monde. Il collabore régulièrement pour la radio au Jeu des Dictionnaires sur La Première et signe des chroniques pour Le Soir et « La Semaine Infernale » dans La Libre Belgique.



La presse en parle

Certes les auteurs se sont beaucoup amusés, mais le public aussi et le résultat intelligent est le fruit d’un théâtre ancré dans la modernité.
Camille Perotti, La Libre Belgique

Thomas Gunzig, grâce à son humour décalé qui se permet les pires atrocités, dresse le portrait d’un héros du quotidien. Et nous, jeunes Belges désenchantés, rions aux larmes de ce cauchemar nous rappelant étrangement, d’une part les films comme Star Wars / La Guerre des étoiles, d’autre part notre propre vie.
Julie Lemaire, Rue du Théâtre