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À ceux qui nous ont offensés


d’après Le Collège de Buchy de Jérémie Lefebvre

Mise en scène de Carine Bouquillon

Du jeudi 30 janvier au samedi 15 février 2020
au Salon de Théâtre, Tourcoing [F]

Spectacle à l’abonnement


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Production : Grand Boucan (Lille)
Avec le soutien de la Région Hauts-de-France, du Département du Pas-de-Calais et de la Ville de Lille
Remerciements : maison Folie de Lille-Moulins, maison Folie de Lomme-Beaulieu, La Gare-Médiathèque (Méricourt), Théâtre Massenet (Lille), Espace Nelson Mandela (La Chapelle d’Armentières), L’École Buissonnière (Montigny en Gohelle)

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Avec : Bruno Tuchszer
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Adaptation : Carine Bouquillon, Bruno Tuchszer
Son : Gil Gauvin
Lumières : Héla Skandrani
Scénographie : Carine Bouquillon
Construction : Thierry Lyoen , Pierre-Yves Aplincourt
Couture : Claire Browet
Régie : Fabrice David
Photos : PIB
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Le Collège de Buchy est paru aux Éditions Lunatique (Paris)
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Durée du spectacle : 1h05 sans entracte
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Tout public à partir de 13 ans


Photothèque


Seul en scène, Bruno Tuchszer livre le monologue poignant d’un personnage oscillant savamment entre l’humour noir d’un adulte qui se remémore ses jeunes années, l’humour naïf de l’enfant qu’il était, et l’effroyable constat d’une résilience impossible après les humiliations quotidiennes subies au collège.
La scénographie très réussie dévoile lentement le piège psychique dans lequel ces brimades allaient l’enfermer pour longtemps. Offrant à Bruno Tuchszer une partition tour à tour subtile ou rageuse, qui lui permet d’exprimer de nombreuses variations de sa palette de comédien, À ceux qui nous ont offensés traite la question du harcèlement scolaire avec l’humour et la cruauté qui se mêlent inextricablement dans l’univers des jeunes adolescents.
Cette adaptation du roman de Jérémie Lefebvre, qui vient de connaître un beau succès au festival d’Avignon, est signée Grand Boucan, équipe lilloise dont La Virgule accompagne depuis toujours les projets.



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À CEUX QUI NOUS ONT OFFENSÉS

Il était une fois dans la campagne normande un petit garçon qui lisait Astrapi et qui se préparait à entrer en sixième. Il était une fois une grand-mère douce et pieuse qui élevait seule le gentil petit garçon.
Mais cette enfance insouciante n’est qu’une illusion, un prélude à la vraie vie, « la lente et patiente fabrication d’une proie pour le Collège de Buchy ». Trente ans plus tard le petit garçon devenu adulte revit, l’espace d’une nuit blanche, ses années de collège passées sous les coups et les crachats en un monologue brûlant d’émotions et glaçant d’humour noir.
L’écriture de Jérémie Lefebvre tire sa force d’un écartèlement permanent. Si la description du monde à hauteur d’enfant, et surtout d’enfant malheureux, est un thème classique de la littérature, la perspective est surtout celle de la candeur. L’enfant est souvent décrit comme un ingénu qui observe le monde. Dans À ceux qui nous ont offensés, le narrateur est mi-enfant, mi-adulte. Il est à la fois le collégien à la naïveté stupéfaite et l’homme aux traits d’humour inattendus. Ce grand écart crée une sorte de vertige où les registres se mélangent pour obtenir des effets saisissants. Le rythme élégant de la phrase est soudain brisé par la fulgurance d’une ironie insolite ou d’un détail trivial. « Toutes les heures une surprise vous attend au Collège de Buchy ».
Balloté, trimballé par ce procédé littéraire, le spectateur partage l’expérience de l’enfant du récit se frayant un chemin dans les couloirs surpeuplés du collège.



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GRAND BOUCAN

Fondée à Lille par Carine Bouquillon et Bruno Tuchszer, la compagnie Grand Boucan travaille tous les répertoires. Son ambition de privilégier l’accessibilité de ses spectacles au plus grand nombre l’engage ainsi également dans la création de lectures-spectacles visant à introduire le débat.
En 2013, sa première création, Le Système Ribadier de Feydeau, revisite un classique du vaudeville et, au-delà de la force comique de l’œuvre, met en relief la noirceur de son propos.
Créé avec La Virgule, Une Mort moderne, monologue satirique sur la fin de vie adapté du Suédois Carl Henning Wijkmark, devient le premier spectacle d’intervention de Grand Boucan.
Les Pionnières, montage de témoignages de femmes aux métiers dits masculins, devient à son tour l’outil d’une introduction au débat sur l’égalité et la mixité.
Grand Boucan acquiert les droits du Principe d’Archimède du catalan Josep Maria Miro, traduit en 15 langues, adapté deux fois au cinéma, et produit en 2017 la première française de ce thriller psychologique sur la rumeur, la surveillance et l’obsession sécuritaire.
En 2019, Grand Boucan s’associe à Anyone Else But You pour une nouvelle première française, celle de Bull de l’Anglais Mike Bartlett.



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La presse en parle

On en ressort bouleversé, remué et grandi. Incontestablement une pépite du Off.
Aleksien Méry, La Provence

Entre humour noir et cri de rage, la pièce tend aux spectateurs une lumière d’espoir.
Marie-Félicia Alibert, Le Vaucluse

L’humiliation, la peur, l’isolement se déclinent par un verbe sans concession. L’interprétation de Bruno Tuchszer s’empare du texte avec sensibilité. La mise en scène prend le parti pris du témoignage et de l’escalade douloureuse. Grand Boucan s’attèle à un sujet délicat que le théâtre ne tait pas.
Les Arts et des Mots

C’est à la fois drôle et bouleversant, dérisoire et tragique.
Luis Armengo, L’Art Vues

Bruno Tuchszer donne vie à ce personnage avec une présence saisissante. (…) Avec son interprétation toujours sur le fil du rasoir, l’acteur nous prend à la gorge.
Ondine Béranger, Théatreactu

Bruno Tuchszer prend en charge le monologue fiévreux pour en restituer les accents les plus pathétiques et les plus déments. Il parvient à faire entendre à la fois le désarroi de l’enfant maltraité, seul face à sa souffrance, mais également, la rage de l’adulte qui a soif de vengeance. (…) Le travail scénographique de grande qualité de Grand Boucan est à découvrir.
M La Scène